L’actualité québécoise en bref
- David Boudeweel
- Nov 9
- 3 min read
Pas le temps de suivre toute l’actualité? L’équipe de Boudeweel Affaires publiques vous résume l’essentiel avec Québec Now, un survol des grandes nouvelles et tendances politiques du dernier mois au Québec.
Adoption de la loi 2 : les médecins ne décolèrent pas
Face à l’échec des négociations, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a fait adopter sous bâillon sa réforme de la rémunération des médecins, désormais connue sous le nom de Loi 2. La loi conditionne une partie de la rémunération à l’atteinte d’objectifs de performances jugés irréalistes par les médecins. Elle prévoit également des mesures de surveillance et de lourdes amendes pour toute action concertée qui perturberait les soins. Il s’agit sans conteste de LA nouvelle qui a dominé l’actualité québécoise, le gouvernement peinant à éteindre le feu allumé par l’imposition de sa réforme. Pour plus de détails, n’hésitez surtout pas à lire notre article détaillé!
Rémunération des médecins : le seul médecin-ministre de la CAQ quitte le navire
L’adoption de la réforme de la rémunération des médecins, chère à François Legault, se sera accompagnée pour lui d’un prix lourd à payer : la démission de Lionel Carmant, membre fondateur de la CAQ et ami personnel du premier ministre. Médecin de formation, monsieur Carmant était déchiré entre sa formation politique et sa femme et sa fille, toutes deux médecins, et toutes deux remontées contre la réforme. Au final, il aura fait le choix de sa famille.
Des députés caquistes courtiseraient d’autres partis
C’était à prévoir : la grogne des médecins, conjuguée à l’impopularité actuelle de la CAQ, commence à créer d’importantes fissures dans un caucus caquiste habituellement discipliné. Une députée a ainsi été expulsée du caucus caquiste par François Legault, après qu’il ait eu été révélé qu’elle avait courtisé les libéraux. Et elle ne semble pas la seule : autant le PQ que le PLQ ont confirmé, ces derniers jours, avoir été approchés par des députés caquistes. Par ailleurs, certains députés commencent à se demander, sous couvert de l’anonymat, si le temps ne serait pas venu pour le Premier ministre de réfléchir à son avenir politique. Le principal intéressé, lui, exclut tout départ pour le moment.
Élections municipales : alternance à Montréal, continuité ailleurs au Québec
Le 2 novembre, les Québécois étaient appelés aux urnes pour élire leurs maires et conseillers municipaux. Sans surprise, au terme d’une campagne sans saveur, plusieurs électeurs ont choisi la continuité, comme à Québec, Longueuil, Laval et Rimouski. Dans la métropole toutefois, et après 8 ans de gouvernance sans partage, les électeurs ont montré la porte à Projet Montréal. C’est donc la candidate d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, qui s’installe à l’hôtel de Ville. Autre surprise : Andrée Laforest, ancienne ministre qui avait quitté le navire caquiste pour tenter sa chance à la mairie de Saguenay, a ultimement perdu son pari, s’inclinant face à l’homme d’affaires Luc Boivin.
Grève à la STM : le ministre Boulet n’exclut pas d’intervenir
Vous devez vous rendre à Montréal au cours des prochains jours? Notre conseil : annulez votre déplacement. La grève des employés de la Société de Transport de Montréal, et l’arrêt du métro, a rendu les déplacements dans les métropoles, déjà difficiles, ni plus ni moins cauchemardesques. La nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, en a fait une priorité, et exige une fin du conflit d’ici le 15 novembre. Le ministre Boulet, lui, n’exclut pas d’agir si une entente n’est pas trouvée d’ici là. Cette pression suffira-t-elle pour forcer employeur et employés à trouver un terrain d’entente?
Un premier projet de loi pour réduire la bureaucratie
Dans la poursuite de son repositionnement à droite, la CAQ a présenté dernièrement le projet de loi 7, qui vise à réduire la bureaucratie et augmenter l’efficacité de l’État. Le projet de loi, somme toute modeste, prévoit l’abolition d’une poignée d’organismes publics, et la fusion de certains autres. Selon la Présidente du Conseil du Trésor, la pièce législative constituerait la première étape d’un effort plus vaste, et permettrait l’abolition d’environ 200 postes à temps plein, sur les quelques 80 000 que compte la fonction publique québécoise.
Immigration : le Québec abaisse à 45 000 sont seuil d’immigrants permanent
Après avoir entendu des dizaines d’intervenants en commission parlementaire, le ministre de l’Immigration Jean-François Roberge a finalement tranché : pour les prochaines années, le Québec accueillera un maximum de 45 000 nouveaux immigrants permanents. Il s’agit d’une baisse légère, mais qui ne manquera pas de faire grincer des dents autant les milieux des affaires que le réseau académique, qui avaient été unanimes pour plaider plutôt pour une hausse de l’immigration, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre marqué.