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L'élection a mis le Québec au cœur du pouvoir fédéral

  • David Boudeweel-Lefebvre
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

L’élection fédérale du 28 avril dernier a une fois de plus mis en lumière le rôle stratégique du Québec dans le paysage politique canadien. Alors qu’un vieil adage prétendait que l’Ontario décidait de qui formerait le gouvernement, et que le Québec décidait s’il serait minoritaire ou majoritaire, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit cette fois-ci. Avec 42,6 % des voix en faveur du Parti libéral de Mark Carney et 44 députés élus sur 78, le Québec a, en quelque sorte, scellé la victoire des libéraux. En même temps, la perte de sièges libéraux en Ontario les a contraints à former un gouvernement minoritaire.


Cette poussée libérale a été marquée par un recul du Bloc Québécois, qui perd dix sièges par rapport à 2021. Malgré tout, le Bloc a limité les dégâts dans la dernière semaine de campagne, évitant ainsi une débâcle qui semblait se profiler. Le Parti conservateur du Canada, quant à lui, a maintenu ses dix circonscriptions et a réalisé un gain dans Charlevoix, atteignant un record à l'échelle de la province de 23,3 % des voix. Toutefois, certaines marges de victoire se sont rétrécies, notamment dans la région de Québec et au Saguenay–Lac-Saint-Jean, témoignant d’une compétition plus féroce qu’à l’habitude.


Du côté du NPD, la performance est demeurée modeste avec 4,5 % des voix et un seul siège conservé sur l’Île de Montréal. Ce résultat confirme une difficulté persistante pour le parti à s’ancrer dans l’électorat québécois.


Fait marquant du lendemain de l’élection : le premier ministre François Legault n’a pas manqué de souligner l’importance de l’appui québécois en félicitant Mark Carney, lui lançant qu’il “en devait une” aux Québécois. Pourtant, à peine l’euphorie électorale retombée, on apprenait que c’est le Roi Charles qui prononcera le discours du Trône – un symbole plutôt mal choisi pour remercier un électorat qui, disons-le, ne voue pas un attachement profond à la monarchie britannique.


L’attention se tourne maintenant vers la composition du prochain conseil des ministres. Quels élus québécois conserveront leur place autour de la table ? François-Philippe Champagne, Mélanie Joly et Steven Guilbeault, qui ont tous appuyé Carney durant sa course à la chefferie, sont en bonne posture. Mais l’heure est peut-être aussi venue pour de nouveaux visages, comme Carlos Leitão, ancien ministre québécois des Finances, ou Joël Lightbound,qui attend patiemment son tour dans la région de Québec depuis 2015.


Une chose est certaine : avec un résultat aussi décisif, le Québec ne pourra pas être ignoré. Reste à voir si cette influence se traduira en gestes concrets.

 
 
 

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