Lorsqu'on a évoqué la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ) il y a quelques mois, peu d’observateurs s'attendaient à une compétition palpitante. Pourtant, contre toute attente, la dynamique semble s’animer et promet des mois captivants à venir. Le paysage politique québécois s'électrise depuis que Denis Coderre, l'ancien ministre fédéral et ex-maire de Montréal, a officiellement annoncé sa candidature le 21 juin dernier après avoir longtemps laissé planer le doute.
Denis Coderre, bien que charismatique et reconnu pour ses frasques médiatiques, n'a pas de profondes racines au sein du PLQ. Cette absence d'ancrage historique au parti suscite des réticences parmi l'establishment libéral, qui semble chercher un autre leader pour raviver la flamme du parti.
Un candidat potentiel qui commence à faire parler de lui est Charles Milliard, ancien PDG de la Fédération des Chambres de commerce du Québec. Ayant quitté ses fonctions début juillet pour évaluer ses appuis, ce jeune quadragénaire possède une longue histoire de militantisme au PLQ. Issu du milieu économique et aligné avec les valeurs traditionnelles du parti, Charles Milliard bénéficie du soutien des jeunes militants, qui voient en lui l'avenir du parti. Son expérience et sa vision économique pourraient bien jouer en sa faveur pour moderniser et revitaliser le PLQ.
Parallèlement, Frédéric Beauchemin, actuel député, maintient encore le suspense quant à sa candidature. La récente démission de la présidente de la Commission jeunesse, qui a décidé de le soutenir, renforce les spéculations autour de sa participation. Frédéric Beauchemin prône une politique fiscale prudente et bénéficie de l'avantage stratégique d'être déjà membre du caucus, ce qui pourrait lui permettre de rallier plus facilement ses collègues députés.
Un autre nom qui circule avec insistance est celui d'Antoine Tardif, maire de Victoriaville. Âgé de seulement 34 ans, Tardif possède un parcours impressionnant. Élu comme l'un des plus jeunes maires du Québec en 2013, il a aussi été l'organisateur en chef pour le Québec du Parti conservateur du Canada et a brillé dans la ligue de hockey junior majeur du Québec en tant que gardien de but. Sa capacité à représenter les régions, un secteur où le PLQ doit impérativement regagner du terrain, constitue un atout majeur pour sa candidature.
Il est clair que cette course à la chefferie, initialement jugée inintéressante, prend un tournant inattendu et captivant. Le Parti libéral du Québec, qui peine à retrouver son éclat depuis sa défaite en 2018, se trouve face à une opportunité unique de réinventer son leadership et de reconnecter avec ses électeurs. Les prochains mois s'annoncent donc décisifs pour l'avenir de ce grand parti historique du Québec. La course est lancée, et elle promet d'être riche en rebondissements. Le prochain chef sera élu le 14 juin prochain.
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