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Un nouveau chapitre pour le Parti libéral du Québec sous Pablo Rodriguez

  • David Boudeweel
  • 24 juin
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 juin

Le 14 juin, le Parti libéral du Québec (PLQ) s’est enfin doté d’un nouveau chef, mettant fin à plus de deux ans d'incertitude après la démission de Dominique Anglade en novembre 2022. Pablo Rodriguez, politicien fédéral chevronné et ancien ministre dans le cabinet de Justin Trudeau, a remporté la course avec 52 % des voix. La campagne n’a pas suscité un grand enthousiasme populaire, mais elle a tout de même rassemblé des candidats crédibles. Charles Milliard, ex-PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, a terminé deuxième avec un résultat impressionnant, devant Karl Blackburn, qui s’était lancé tardivement.


Rodriguez fait maintenant face à une tâche monumentale. Le parti est à l’un de ses plus bas niveaux historiques, avec seulement 20 députés siégeant à l'Assemblée nationale. Ancré dans la politique montréalaise, Rodriguez devra démontrer sa capacité à rallier un appui libéral plus large dans les régions du Québec. À cet égard, l’ouverture manifestée par ses anciens rivaux pourrait lui être utile : Milliard envisagerait de se présenter en Estrie, et Blackburn au Saguenay, deux régions clés pour une relance libérale.


Avec des élections générales prévues pour octobre 2026, Rodriguez a écarté l’idée de se présenter dans une partielle, y compris dans la circonscription d’Arthabaska, dont le déclenchement se fait toujours attendre. Il devra donc s’imposer comme chef sans siège à l’Assemblée nationale, au cours d’une année déterminante. Le gouvernement de François Legault est en recul dans les sondages, et les premiers chiffres indiquent que l’arrivée de Rodriguez à la tête du PLQ ravive l’intérêt des Québécois envers le parti.


Rodriguez est un parlementaire aguerri et un stratège politique expérimenté. Il n’a pas perdu de temps pour envoyer des signaux clairs quant à ses intentions et à son style de leadership. L’un de ses premiers gestes a été de nommer Marwah Rizqy, une voix percutante et respectée à l’Assemblée nationale, au poste de cheffe parlementaire. Il s’est également entouré d’une solide équipe économique, sans doute en réponse aux préoccupations croissantes sur la gestion des finances publiques par la CAQ.


Rodriguez est aussi un fédéraliste convaincu. Avec Paul St-Pierre Plamondon et le Parti Québécois en progression, le traditionnel débat entre souveraineté et fédéralisme pourrait redevenir central dans la campagne de 2026. Si tel est le cas, Rodriguez est bien placé pour incarner le camp fédéraliste.


Pour un parti en quête d’identité et en perte de vitesse hors de Montréal, l’arrivée de Rodriguez apporte une direction claire et un vent de renouveau. Reste à voir s’il saura transformer cet intérêt renouvelé en véritable remontée électorale, mais une chose est certaine : le PLQ s’est remis en marche.

 
 
 

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