Projet Énergie Saguenay (GNL Québec)
Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, accompagné de la ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest, a tenu une conférence de presse aujourd’hui afin d’annoncer que le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay (GNL Québec) ne verra pas le jour.
Ce « non » est une réponse définitive et aucune modification au projet actuelle ne pourra modifier la décision. Si le promoteur veut revenir à la charge, avec un nouveau projet, il devra passer par l’ensemble du processus d’approbation comme s’il s’agissait totalement d’un nouveau projet.
Le conseil des ministres s’est réuni en séance spéciale aujourd’hui afin de prendre cette décision de façon unanime. La décision repose sur les trois éléments suivants :
Le gouvernement avait mis comme condition que le projet devait favoriser la transition énergétique. Le promoteur n’a pas pu faire la démonstration que les pays acheteurs cesseraient d’utiliser le gaz naturel liquéfié pour transiter vers de nouvelles énergies « plus propres ». Le gouvernement craint un « verrouillage carbone ».
La deuxième condition du gouvernement était que le projet devait contribuer à diminuer les gaz à effet de serre au niveau mondial. Le promoteur n’a offert aucune garantie quant aux éventuels pays acheteurs et n’a pu faire la démonstration que ces pays ne remplaceraient pas le gaz naturel liquéfié par des énergies plus polluantes.
La troisième condition était que le projet devait aider à faire réduire les gaz à effet de serre sur le territoire de la province. Le promoteur n’a pas convaincu le gouvernement qui considère le projet trop risqué.
Le ministre Charette a également mentionné que la question de l’acceptabilité sociale n’a pas été étudiée puisque les conditions de la transition énergétique et de la garantie de réduction des émissions mondiales n’étaient pas satisfaites.
Le ministre a également confirmé que le projet dans la forme actuelle a été refusé et que si le promoteur souhaite présenter une nouvelle mouture du projet, il devrait recommencer les étapes sur les études environnementales et la consultation avec les peuples autochtones.
Le ministre Charette a mentionné que cette décision entraînera certainement des discussions avec la province de l’Alberta, mais que le gouvernement a pris sa décision et qu’il l’assume entièrement.
Pour ce qui est du projet de pipeline Gazoduq, le ministre Charrette a conclu que ce projet était maintenant caduc compte tenu du refus du projet d’usine de liquéfaction.
Le gouvernement du Québec se dit toujours ouvert aux grands projets, ceux de qualité qui font la promotion de la création de richesse en tout respectant les lois environnementales de la province.
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