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Le Québec aura-t-il enfin son débat sur l’énergie?

  • David Boudeweel-Lefebvre
  • 7 févr. 2024
  • 2 min de lecture

Le Québec est à la croisée des chemins en matière d’énergie. Ayant pratiquement tout misé sur l’hydroélectricité en matière de production, la province fait face à une croissance de la demande, des contrats d’exportation trop généreux et une incapacité à construire rapidement de nouveaux barrages.


Au cours des vingt dernières années, le Québec a tour à tour fermé ses centrales nucléaires, refusé de permettre l’extraction de ses abondantes ressources en gaz naturel, limité le développement de la filière de l’énergie éolienne et longtemps hésité à faciliter la production de biogaz. À chaque fois, ce fut fait sous le couvert de l’abondance d’énergie promise par le monopole d’Hydro-Québec. Aujourd’hui, ce manque de diversité énergétique vient jouer un tour aux ambitions économiques de toute une société.


L’énergie est au cœur du développement économique et ce n’est pas un hasard si les opposants aux projets énergétiques sont aussi souvent des partisans de la décroissance et d’un retour en arrière. Toutes les sociétés modernes sont à la recherche de la sécurité énergétique et produisent les ressources dont elles disposent. La Norvège est devenue riche grâce au pétrole et au gaz naturel, la France est un leader en énergie nucléaire, la côte espagnole venteuse produit de l’énergie éolienne en masse. Les grandes puissances, elles, ont une variété de sources d’énergie et elles les produisent toutes. Il y a un lien direct entre production d’énergie, industrialisation, modernité et stabilité.


Le Québec, qui commence à avoir des problèmes sérieux à équilibrer son budget, qui a des difficultés à payer ses professeurs et ses infirmières et qui refuse des projets industriels faute d’énergie, bénéficierait d’un vrai débat. Pas d’un débat limitatif qui demande comment on peut faire plus avec moins, mais d’un débat qui demande comment on peut faire beaucoup plus avec plus.


Alors que l’Ontario relance son secteur nucléaire et contracte avec l’Ouest pour l’achat de plus de gaz naturel, que l’Alberta et la Saskatchewan battent des records de production, le danger pour le Québec est de prendre encore plus de retard face au reste du pays.


Or, la solution est simple, le Québec doit devenir un modèle de développement énergétique et dans l’ensemble des filières. Il s’agirait d’un projet de société fantastique qui permettrait une croissance économique incroyable et une augmentation de la richesse pour tous. Et c’est sans parler d’une amélioration rapide des services publics.

Un des piliers de l’engagement du premier ministre François Legault il y a 10 ans était la production des ressources naturelles pour la richesse collective. Tandis que le gouvernement traverse une période houleuse, et se cherche un mandat, en voici un qui aurait de l’ambition.

 
 
 

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