Le PQ poursuit sur sa lancée alors que la CAQ trébuche
- David Boudeweel
- 15 août
- 2 min de lecture
Le 11 août dernier, une élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska a secoué la scène politique québécoise. Plusieurs observateurs croyaient qu’Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), réussirait enfin à entrer à l’Assemblée nationale. Mais le Parti Québécois (PQ), porté par une série de victoires depuis 2023, a de nouveau triomphé. Son candidat, l’ex-journaliste Alex Boissoneault, a obtenu plus de 46 % des voix, devançant Duhaime par plus de 4 000 votes. Malgré un résultat honorable de 35 %, le chef conservateur repart bredouille.
La soirée a été particulièrement amère pour la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui n’a récolté que 7 % des voix, un effondrement par rapport aux près de 52 % obtenus en 2022. C’est la première fois depuis 2012 que la CAQ perd Arthabaska. Le premier ministre François Legault a reconnu une « défaite brutale », admettant que la confiance des Québécois envers son gouvernement s’érode. À un an des élections générales, il promet un remaniement et de nouvelles orientations pour tenter de reconquérir l’électorat.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) ne s’en est guère mieux tiré. Sous la direction de Pablo Rodriguez, son candidat n’a récolté que 9 % des voix dans cette circonscription majoritairement francophone, un résultat qui reflète la difficulté des libéraux à séduire au-delà de leurs bastions.
Pour le PQ, le signal est clair : il est désormais perçu comme la principale alternative crédible à la CAQ. La grande inconnue pour les prochains mois sera la manière dont son chef, Paul St-Pierre Plamondon, abordera la question de la souveraineté. Ce sujet pourrait galvaniser sa base, mais aussi relancer le vote fédéraliste, offrant une ouverture aux libéraux et marginalisant davantage la CAQ.
Pour le PCQ, la défaite est dure à avaler. En 2022, plus de 500 000 électeurs leur avaient accordé leur confiance, sans qu’aucun député ne soit élu. Ce revers laisse encore ces électeurs sans voix au parlement. Si Duhaime conserve une base fidèle et pourrait viser un siège en 2026, notamment dans la région de Québec, cette élection partielle confirme que le chemin vers la reconnaissance politique reste semé d’embûches.
Comments