Dans les derniers jours de décembre 2023, le gouvernement du Québec a réussi à éviter une grève générale illimitée en concluant des ententes de principes avec deux groupes majeurs de travailleurs du secteur public : la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), représentant 40% des enseignants de la province, et le Front commun, qui compte 420 000 travailleurs de l'État parmi ses rangs.
La situation était tendue, avec la FAE en grève générale illimitée depuis le 23 novembre, et les membres du Front commun ayant déjà observé quelques jours de grève à l'automne, tout en menaçant de déclencher une grève générale illimitée dès le début de l'année 2024 si un accord n'était pas trouvé avec le gouvernement.
Bien que les détails exacts des ententes demeurent confidentiels, nous savons qu'une augmentation salariale de 17,4% sur cinq ans sera accordée aux membres du Front commun. Il est estimé que les nouvelles ententes syndicales coûteront environ 3,5 milliards de dollars par année à l'État.
Il est important de souligner que les ententes de principes sont une première étape dans le processus de résolution des conflits. Elles doivent encore être approuvées par les délégations syndicales et les membres avant d'être considérées comme définitives.
Il est à noter que l’impasse perdure dans les négociations entre le gouvernement et le syndicat des infirmières, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, et ce malgré une menace de grève et de nombreux mois de négociations.
Ces négociations interviennent dans un contexte économique délicat, alors que le Québec fait face à une récession technique et à des prévisions budgétaires peu encourageantes. Le ministre des Finances devra faire preuve de prudence et de créativité lors de la présentation de son budget au printemps prochain pour gérer cette nouvelle dépense importante.
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