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David Boudeweel-Lefebvre

Hydro-Québec présente-t-elle un plan d'action trop ambitieux ?

Le récent dévoilement du Plan d'action 2035 ambitieux d'Hydro-Québec, dirigé par le nouveau président Michael Sabia, promet une transformation majeure vers la décarbonation et une prospérité accrue pour la province. Alors que le Québec fait face à des défis énergétiques croissants, le plan de Sabia vise à résoudre ces problèmes tout en naviguant à travers des complexités telles que les pénuries d'énergie, de nouvelles méthodes potentielles de production et l'équilibre entre une fourniture d'énergie abordable aux clients résidentiels et industriels, accentuées par des ventes d'électricité contractées aux États-Unis.


Le plan prévoit un investissement colossal dépassant les 100 milliards de dollars, un saut considérable visant à doubler la capacité de production à 200 térawattheures, aux côtés d'améliorations substantielles du réseau de transmission. Cet engagement financier extraordinaire, triplant les investissements annuels entre 12 et 16 milliards de dollars, est une initiative audacieuse rappelant l'ampleur de la construction du projet de la Baie-James.


Le plan implique la construction de nouvelles centrales hydroélectriques, d'une installation de stockage d'énergie par pompage de 1 000 MW, la rénovation des barrages existants et une expansion significative de la capacité éolienne, triplant presque les niveaux actuels de production. L'intégration de l'énergie solaire, du stockage par batterie et des technologies émergentes dans le réseau est également à l'ordre du jour, projetant une génération supplémentaire de 500 à 1 000 MW.


Cependant, le plan exclut notablement l'énergie nucléaire tout comme la production de gaz naturel dans la province, qui pourrait être autosuffisante pendant plusieurs décennies.


Au milieu de ces objectifs ambitieux, l'efficacité énergétique prend le pas, visant des économies substantielles de 1 800 MW, y compris des initiatives destinées aux propriétaires de grandes maisons. Malgré ces initiatives complètes, la réalité suggère que la réalisation des réductions de consommation d'énergie prévues pourrait ne pas atteindre les objectifs prévus.


La transition vers un paysage énergétique à dominante renouvelable pourrait en effet demander plus de temps que prévu en raison de défis logistiques, techniques et réglementaires. Elle serait également mieux servie en utilisant la production locale de gaz naturel dans une transition réellement bénéfique pour l'économie provinciale.


Les prévisions prédisant l'intégration d'une proportion substantielle de sources d'énergie renouvelable rencontreront probablement des retards et des obstacles. Bien que le plan soit en phase avec l'aspiration du Québec à la neutralité carbone d'ici 2050, la réalisation d'une refonte aussi étendue de l'infrastructure énergétique exige une planification méticuleuse, des approbations réglementaires et un soutien communautaire, des facteurs qui prolongeront probablement la chronologie.


De plus, pour exécuter cette feuille de route ambitieuse, Hydro-Québec estime avoir besoin de 35 000 travailleurs de la construction d'ici 2035. Cependant, des incertitudes persistent quant à la chronologie de mise en œuvre, compte tenu de la nature complexe des projets d'infrastructure à grande échelle et de la capacité du marché du travail à répondre à de telles demandes.


Malgré ces défis, le plan démontre un engagement à limiter les augmentations tarifaires pour le secteur résidentiel à 3%, visant à équilibrer les objectifs énergétiques durables avec la rentabilité. Il s'agit là d'un autre aspect où l'on peut s'attendre à ce que le plan soit ajusté au cours des prochaines années.


Bien que la vision de Michael Sabia soit complète et ambitieuse, le chemin vers la réalisation de ces objectifs pourrait rencontrer des obstacles imprévus, nécessitant une approche flexible de la mise en œuvre et une adaptation aux circonstances évolutives.


Ainsi, bien que le plan dessine une trajectoire optimiste, sa réalisation dépendra de la navigation à travers diverses complexités et de l'adoption de stratégies adaptatives, à condition qu'Hydro-Québec soit agile et prête pour le défi.

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