Après avoir essuyé deux départs difficiles lors de la rentrée parlementaire, le gouvernement de François Legault a tenté de reprendre le contrôle de l’agenda politique et médiatique au cours des dernières semaines. Certaines initiatives ont porté fruit, d’autres, un peu moins. Vous voulez en savoir plus? C’est par ici!
Le futur de Northvolt continue de s’assombrir
Dans les dernières semaines, le gouvernement Legault a été mis sur la défensive, en raison des difficultés financières importantes que connaît Northvolt. Abolition de 1600 emplois, inquiétudes des créanciers, annulation de commandes, frein dans les dépenses de l’entreprise : si pour le moment l’entreprise suédoise affirme que la construction d’une méga-usine de batteries en Montérégie, projet phare de la filière batterie caquiste dans laquelle le gouvernement a beaucoup investi, n’est pas remise en question, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer que Québec ne retire ses billes du projet avant qu’il ne soit trop tard.
Legault demande au Bloc de faire tomber le gouvernement Trudeau
Dans une sortie qui a laissé plusieurs observateurs pantois, François Legault a attaqué frontalement le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, pour son refus de voter en faveur d’une motion de censure à la Chambre des communes qui aurait eu pour effet de faire tomber le gouvernement fédéral. Arguant la nécessité d’avoir un « gouvernement économique » à Ottawa, et critiquant Justin Trudeau pour son inaction en matière d’immigration, le premier ministre s’est plutôt fait qualifier de « super-bénévole de Pierre Polièvre » par Québec Solidaire.
La libérale Marwah Rizqy quitte la vie politique
Étoile montante du Parti libéral du Québec, un temps sollicitée pour devenir la prochain cheffe du parti, et reconnue par ses partisans comme ses adversaires comme une parlementaire pugnace, la députée de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a annoncé qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines élections, prévues en octobre 2026. Devant les médias, Mme Rizqy, qui a récemment donné naissance à un deuxième enfant, s’est dite incapable de concilier sa réalité de mère avec ses obligations politiques. Ne voulant pas être une « mère à temps partiel », la députée fait ainsi une croix sur la vie politique, et ce, pour les quinze prochaines années.
Deux tiers des Québécois insatisfaits de François Legault
Alors qu’un sondage effectué à l’aube de la rentrée parlementaire semblait montrer que la CAQ avait récupéré quelques plumes dans l’électorat québécois, un nouveau coup de sonde a eu l’effet d’une douche froide pour les troupes caquistes. En effet, 2 Québécois sur 3 se déclareraient désormais insatisfaits du travail de François Legault, un score encore pire que Justin Trudeau. Comme l’image de la CAQ repose avant tout sur celle de son chef, les stratèges du parti devront assurément se creuser les méninges pour inverser cette tendance rapidement.
Legault préoccupé par le moral de ses députés
Après les départs fracassants de Pierre Fitzgibbon, puis de Youri Chassin, le premier ministre s’est ouvert sur l’une de ses préoccupations du moment : garder son contingent de 86 députés à l’Assemblée nationale heureux. L’une des résolutions du premier ministre en vue de la prochaine année est d’ailleurs de passer davantage de temps avec ses députés. Reste à savoir si cela sera suffisant, dans un contexte où la CAQ demeure distanciée dans les sondages, et à l’aube d’une ère de rigueur budgétaire qui annonce des choix difficiles, et, inévitablement, des déceptions.
Entrée en scène corsée pour la ministre Fréchette
L’atterrissage de la nouvelle ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, n’aura pas été de tout repos. Si elle a évité les bourdes majeures, celle-ci, à peine nommée, a dû défendre un projet de réforme énergétique majeur qui a été critiqué de toutes parts, et particulièrement des milieux économiques. Les consultations particulières étant maintenant terminées, l’étude détaillée de la pièce législative devrait suivre sous peu. Un exercice hautement technique qui s’annonce à haut risque pour une ministre fraichement nommée, qui ne dispose pas de l’imposant bagage économique de son prédécesseur.
Consigne : une réforme qui ne tourne pas rond
À quelques mois du début officiel de la deuxième phase de la réforme de la consigne, les voyants rouges se font de plus en plus visibles et nombreux. Pour la première fois, l’organisme responsable a reconnu qu’elle allait rater sa cible d’ouverture de 200 lieux de retour au 1er mars 2025. À cette date, la consigne devrait également être élargie pour inclure plus seulement les canettes, mais également une vaste gamme d’autres contenants de prêts à boire, allant des bouteilles de vin, aux bouteilles d’eau en plastique, et même, aux cartons de lait. Si le ministre a proposé certaines modifications règlementaires, celui-ci a refusé, pour le moment, de reporter l’entrée en vigueur de la deuxième phase de la consigne, malgré les appels de plus en plus insistants en ce sens.
Une rentrée occupée pour le ministre de la Justice
Le ministre Simon Jolin-Barrette n’a pas chômé au cours des dernières semaines. Celui-ci a déposé pas un, mais deux nouveaux projets de loi : un pour réguler les pratiques en matière d’affichage des prix à l’épicerie et les options de pourboire en restaurant et lutter contre les pratiques de crédit abusives, et un autre pour mieux lutter contre le fléau du partage d’images intimes sans consentement. Son collègue, le ministre du Travail, a quant à lui déposé un projet de loi visant à améliorer les pratiques dans l’industrie de la construction.
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