Sous le thème Un Québec résilient et confiant, le ministre des Finances Éric Girard a dévoilé son troisième budget annuel du Québec. Il s'agit, de loin, du budget le plus difficile à élaborer. Les pressions sur les finances publiques sont fortes et le Québec est à la croisée des chemins entre la fin de la COVID-19 et la relance de l'économie.
Voici les grandes lignes du budget :
Les dépenses gouvernementales pour 2021-2022 s'élèveront à 130,4 milliards de dollars.
Les revenus sont prévus à 122,6 milliards de dollars.
Le déficit prévu pour 2021-2022 est de 12,3 milliards, dont un versement de 3,08 milliards au Fonds des Générations, qui est le fonds d'investissement de la province.
Le retour à l'équilibre budgétaire est prévu pour 2027-2028.
Dans le budget, le ministre a mis l'accent sur 3 grandes priorités :
4,5 milliards de plus pour le plan québécois des infrastructures qui atteindra désormais 135 milliards sur 10 ans. Près de 60 % de cette somme devrait être dépensée avant 2025-2026.
10,3 milliards de dollars pour consolider les soins de santé, dont 7 milliards pour les investissements liés aux pandémies et 2 milliards pour les maisons de retraite et de soins infirmiers.
1,5 milliard pour le secteur de l'éducation, dont 574 millions pour aider les enfants à réussir en classe et 669 millions pour l'enseignement postsecondaire.
L'exercice de cette année est remarquablement pauvre en nouvelles annonces. Les budgets ministériels en dehors des grandes priorités sont quasi gelés. Le ministre des Finances voulait garder une certaine marge de manœuvre pour la préparation des élections de l'année prochaine et, pour être honnête, les incertitudes actuelles concernant les recettes et les dépenses l'incitaient à la prudence et à la retenue. L'approche conservatrice l'a bien servi dans le passé et elle pourrait très bien lui servir à nouveau.
Les élections municipales auront également lieu cet automne et c'est généralement le moment où les dépenses d'infrastructure augmentent pour financer les ponts, les routes, les transits publics et autres investissements au niveau municipal.
Le déficit projeté est de 3 milliards de moins que ce que le ministre avait annoncé dans sa mise à jour économique de l'automne. On peut s'attendre à ce que l'économie du Québec roule au cours des prochains mois et la situation pourrait être encore plus rose que ce qui a été annoncé aujourd'hui.
Il n'y a pas d'augmentation d'impôt pour les particuliers et les sociétés, mais nous pouvons nous attendre à certaines augmentations de frais au cours de l'année.
Les coûts totaux de la pandémie ont été projetés jusqu'à présent à près de 30 milliards pour la province. Cela couvre les dépenses et les pertes de revenus.
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